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Un peu d'histoire

La Maison CharvetMaison de notable dit "château du Donjon".

 

Cette maison fut construite en 1874 par et pour Jean-Baptiste Jules Charvet, célèbre numismate et collectionneur d’antiquités en quête d’espace pour présenter ses collections. Elle fut agrandie en 1880 par le jardin d’hiver. Face à la maison se trouvent des communs surmontés d’une galerie et d’un donjon. A cette époque le parc de la Maison Charvet se prolongeait jusqu’à la Seine et de nombreuses essences rares y ont été plantées. Un peu plus d’un siècle plus tard, c’est aujourd’hui le parc de la résidence des Thermes.

Les constructions sont en pierre, en pierre de taille (bâtiment principal avec tour crénelée) et en calcaire.  À cause des gargouilles grimaçantes qui le décorent, le logis principal est surnommé durant un temps « la maison des singes ».

Les écuries, qui étaient construites au pied de la tour crénelée n’existent plus aujourd’hui. Mais il reste une longue galerie, avec un plafond à l’anglaise décoré de clefs pendantes.

À l’entrée se trouvent deux pavillons gothiques dont les pignons sont sculptés. Les  façades et portails sont décorés de plis en serviette, ornements végétaux, médaillons, trophées, sirènes, candélabres, sphinx, chimères…

En 1904, la famille loue le domaine au « Spa Français », un établissement thermal qui exploite une source ferrugineuse. Il deviendra ensuite un orphelinat.

L’établissement thermal "Le Spa Français".

 

Dans la propriété de M. Charvet, il existait une source d’eau ferrugineuse. Elle aurait déjà été utilisée par des membres de la Cour de François 1er, puis d’Henri IV, en raison des propriétés curatives qu’on lui attribuait. En 1787, M. Chappon, docteur en médecine, avait étudié les caractéristiques de l’eau de cette source et conclut qu’elle possédait des vertus thérapeutiques pour soigner diverses maladies. Toutefois, ce n’est qu’à la fin du XIXe siècle que l’on songea à l’exploiter. En 1904, une société loua à M. Charvet la plus grande partie de sa propriété, y compris l’endroit d’où coulait cette eau. Celle-ci avait une saveur et dégageait une quantité de gaz, assez semblables à celle de la ville belge de Spa, très réputée depuis plusieurs siècles pour ses cures.

C’est pourquoi on appela "Spa Français" l’important établissement thermal que l’on y installa. Celui-ci, dans lequel on pénétrait par le portail de style Renaissance construit par M. Charvet, comprenait également les deux bâtiments néo-gothiques qu’il avait édifiés. Mais de nouveaux immeubles avaient été construits, abritant les locaux où l’on donnait les soins, une piscine couverte, une salle de jeux, un théâtre ainsi qu’un restaurant. Les curistes pouvaient se promener dans un parc agréable où se trouvaient plusieurs bassins et des arbres aux essences rares. De nombreuses personnalités du monde politique, littéraire et scientifique fréquentèrent cet établissement qui comprenait des garages et des écuries pour les voitures de ceux qui ne venaient pas par le train. Mais seulement quelques années plus tard, on s’aperçut que cet établissement avait été ouvert sans autorisation préfectorale. L’Académie de médecine, consultée, déclara que l’eau de sa source ne possédait aucune propriété thérapeutique et l’établissement dut fermer ses portes. Toutefois, la salle de spectacles continua d’être utilisée pendant plusieurs années pour des représentations théâtrales, ainsi que pour des manifestations organisées par la Municipalité ou des associations alpicoises. Son restaurant demeura également ouvert jusqu’à la Première Guerre mondiale. Par la suite, plusieurs personnes eurent l’intention de rendre son activité à cet établissement, notamment en y installant un casino. Mais elles n’obtinrent pas l’autorisation nécessaire.

 

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